Pas sages au fil des Andes

Et oui, de l'eau a coulé sous les ponts! et oui nous avons repris l'avion!

Il y a un mois déjà, les 2 graines ont été poussées par les vents, jusqu'à leur Terres "connues", pour y retrouver...

  les mehnirs et leurs chênes.. les salades sauvages et fleuries.. 

leurs parents et leurs amis..!

 

Plusieurs vents en effet, un peu de fatigue il faut avouer, mais surtout, des idées et envies qui avaient germées durant le voyage et qui nous avaient motivés à rentrer avant l'hiver pour les voir fleurir au printemps prochain..

 

 

 

 (cf sculpture d'emilie)

 

et puis.. voilà qu'au coeur de la vallée sacrée de Cuzco, le vent(re) nous à informé qu'une graine était elle aussi entrain de germer, pour éclore tout autant, au printemps!

 

                                                                          

   

 

 

Apres avoir récolté, échangé, et semé des graines au fil de nos passages..

Doux clin d'oeil de la vie, qui aura acceleré nos pas, pour qu'avant l'hiver on puisse contruire notre nid! :)

 

 

 

 

 Un grand merci à tout ceux qui ont suivit les pas (sages ou pas) des deux graines dans le vent, qui reviennent grandis avec une graine dans le ventre! :)

 

margaux et nicolas et..?

 

Nous allons ici essayer de vous conter quel vent de folie nous a pris de vouloir monter jusquà Quito, en Equateur et faire plus de 3000 kms (et on ne vous dira pas combien dheures de bus) en moins d'une semaine...!

Plusieurs raisons a cela..

Tout d'abord, le fantasme masqué de remonter la panamericaine en mangeant des hamburgers dans les gros camions qui nous auraient pris en stop (clin d'oeil a Maelle).. Meme si, le sort en aura decidé autrement et nous aura amener là haut à dos de bus..

Ensuite, l'envie simple de decouvrir ce pays, aussi petit que riche, dans sa nature et ses paysages.. qui nous donneront envie d'y revenir!

Enfin et surtout.. le désir d'aller toucher de nos yeux et de nos sens Quito et sa vierge ailée, rêve qui etait né dans notre chambre apres la lecture de Marco Pogacnik et de sa "Declaration d'amour à la Terre" et que l'on est s'est offert de vivre malgres la fatigue et les distances vertigineuses de ce sacré continent!

Enfin et enfin.. peut etre etait ce comme un point symbolique à atteindre dans ce voyage, dans cette remontée de la colonne vertebrale andine, pour aller jusqu'à l'equateur, jusqu'a la "mitad del mundo".

Ainsi, nous avons vu et touché Quito et sa vierge, située sur une colline dont la forme rapelle celle d'une pyramide à gradin, que les espagnols ont prenommée "El Panecillo" (la miche) et que les indiens eux avaient baptisée "Shungoloma" (la colline du coeur). Car c'est là que pulse le coeur des Andes.

"Aujoud'hui, Shungoloma est couronnée d'une gigantesque sculpture de la Vierge Marie qui trone au dessus de la ville. Il s'agit d'une copie de la "vierge de Quito" que Bernardo de Legardo sculpta en 1734. Elle est unique en son genre: non seulement elle se tient sur la Lune, mais elle porte aussi des ailes. On peut voir dans la lune, qui rythme les marees, le symbole de l'aspect emotionnel de l'ame de la Terre, celui que l'Amerique du Sud represente. Les ailes, cependant, presentent la Vierge de Quito comme une incarnation de l'aspect spirituel de l'ame de la Terre, qui parle à travers l'Amerique du Nord. La Vierge de Quito reunit les deux aspects du continent americain."  (M.P)

Quito, sa vierge, mais aussi sa cathedrale, flamboyeusement gothique et qui fut construite sur un ancien temple inca.. Quito qui a sonné comme un carrefour des possibles à differents niveaux (mais qu'on ne pourra pas expliquer pour l'instant). Quito enfin, entourée de ces volcans qui nous inspirera beaucoup l'Auvergne..!

Mais le vent en direction du sud a repris de souffler assez vite (et fort!), nous conduisant vers Banos et ses termes volcaniques, Cuenca et ses deux cités, pour amorcer une descente aventureuse (laborieuse) vers la frontiere peruvienne, avec comme objetif (provisoirement) final, le centre Sacha Wawa pour y rencontrer (enfin) la Selva.

Et c'est dans cette folle vegetation que nous allons poser nos sacs et nos dos pour digerer les kms, les heures de bus, les nuits dans les hotels aussi blanches que courtes, ainsi que les rocambolesques aventures.. comme ce depart de Loja à minuit pour nous conduire à la frontiere où les gen(tils) de la compagnie n'ayant pas chargé nos bagages, nous aurons fait faire une course poursuite à la Taxi 4, pour retourner au terminal, recuperer les sacs et rattraper finalement, le bus!..

Et c'est donc dans cette imposante Nature que nous allons simplement pouvoir nous reposer, afin d'être prets pour s'engager dans de nouvelles aventures! 

Nazca, qui m enchante... cette cité, ces lignes avec cette arbre aux formes qui m'inspirent... Un centre auquel je vois un masculin/feminin, d'où partent des chemins, des possibles...

Contraste de cette route du 21 siecle en asphalte, morte, des plus materielles, qui coupent ces lignes sacrèes.. peut etre une image de notre epoque, coupée d'un certain sacré,  spirituel..

Etat dacceptation en ce moment, beaucoup de "choses" digerees.. par cette purge/jeune de 4 jours à Cuzco.

Envie de poursuivre ce voyage, dans la Selva, dans ces sites sacres, dans ces personnes encore nature, protegées. La fin se rapproche, je me rapproche aussi du coeur de la cite Inca (Cuzco), du coeur de l'amerique latine (Quito, d'apres Marco Pogacnick, ce qui me parle..), coeur vegetal, de cette amazonie...

Beaucoup appris deja, dans ce voyage qui me fait voir mes milles facettes. Accepter tous ces "visages", s'accepter dans tous ces "visages". Au travers de mes reactions, au travers de tout ce qui mentoure en fait.. A l'image de ces Incas, qui lors de festivité sacree portent de petits mirroirs sur le costumes, symbolique que tout est reflait de tout.. tout est en toute chose, le macrocosme, microcosme des alchimistes.

"Veux tu te connaitre toi meme, tourne tes yeux vers l'univers.. Veux tu connaitre l'univers, regarde au trefond de toi meme.." (R. Steiner)

Se rendre compte que plus il y a lacher prise, laisser couler sans se noyer, plus les choses justes pour nous se passent. A prendre ("apprendre") un peu de recul sur les situations, afin dy voir l'experience

Pour reprendre un peu El Chura (dans les 7 plumes de l'aigle), qui exprime que le mendiant, le voleur sont une chance à remercier, ce sont eux qui te donnent la possibilité de te reveiller, en te demandant, en te "prenant".. Alors quand tu laisse l'eau coulee librement, tu n'as pas a redouter lexplosion du barrage des peurs.

Etre dans l'instant, le sentir, ecouter, se laisser enseigner, pour faire...

                                                                                                                n.

Dans ce voyage qui nous deplume surement autant qu'il nous apprend (avec les plumes quil depose sur le chemin de ceux qui veulent bien leur ouvrir yeux, coeurs et mains..).. Voyage, qui comme tous les voyages nous met face à.. nous meme, où ce que l'on en croit, nous reflete dans ce que l'on voit.. fait remonter à la surface tout en allant toujours plus profond.. met face aux choix, quils soient "mauvais" ou "bons"..

Comme un compagnon de route, finalement, le voyage nous demande souvent ce qu'on fait avec lui, nous taquine (gentilment mais surement) lorsqu'il nous prend entrain d'etre ailleurs, dans les milliard de bonnes raisons de ne pas etre present.. au present.

Nous demande de nous positionner, detre dans la decision en meme temps que dans le lacher, dans la confiance mais prudence, dans ce mouvement qui demande stabilité, sinon on s'affole, sinon on s'envole.. et le voyage n'aime pas qu'on le survole! Il a besoin de notre pleine entiereté..

Et meme si un peu dur et tranchant il peut paraitre, dans le fond c'est un allier qui veut nous voir naitre..

Alors avec indulgence nous donne à chaque instant notre chance, et humblement nous apprend à se rire de nous meme autant que du temps, et si on veut bien le suivre, nous apprend à vivre...

m.

Et depuis Cusco, nous voila partis pour traverser la Vallée Sacree (où siège le Machu Pichu), et apres 7h de bus, arrivée à Quillabamba, un eden terrestre d'apres les guides, les fruits y coulent surement à flot, mais elle laissera plutot un gout de bruit et de pollution dans la bouche.. avec un etrange melange entre la vie (qui peut derouter) sud americaine et des effluves asiatiques , qui nous auront deja interpellée par ces visages rencontrer, les sonorités musicales, les types de constructions... il ya en plus les "pouss pouss" ici!

Un petit trafi nous fini avec 1h de piste (que nous connaissons bien à force!), trouver la stabilité en soi, trouver la stabilité en soi..! Pour nous amener a Echarati, rencontrer cette famille d'apiculteur/agriculteurs, et leur apporter bulbes et graines de notre derniers centre traverser. Simple rencontre qui s'opere avec Raoul et Pati, echange de graines, comprehension... Puis nous montons à la maison familiale, et traversons une plantation de cacao! orangers où sont disposés a l'Irlandaise de gros blocs de pierres par ci par la (un oranger sur le sol irlandais...).. un lieu magnifique! Pour etre accueillis par cette famille au large sourire, qui nous offre la comida. Nous discutons, notamment de leur transformation: vinaigre de cacao, marmelade de cacao, cacao brut et.. lait au chocolat, sans lait (juste le grain et de l'eau), un exquis breuvage qui ravit notre soif de chocolat!

Ce sont des maitres chocolatiers, autant la selection du grain (variete ancienne de cacao), que sont elaboration (il y a une phase de fermentation denviron 7 jours qui demande un art alchimique). Le pere nous fait penser a ces paysans qui parlent relativement peu, mais degage un savoir faire, une stabilité, qui impose le respect.. Ils font et le font bien, tout est à cette image dans leur ferme, le lieu des poules, du cochon (soignee comme une reine!).. petite visite du lieu emplis dagrumes, de cafe, de cacao.. pour finir par une degustation de coco fraichement cueillie et se delecter de son jus et de sa chair (imanquable pensee pour le bounty dans ce lieu!)

Le lendemain, pluie torrentielle, la partie apiculture est annulee dans sa pratique, nous avons loccasion den parler et de gouter.. miel/teinture mere de coca, miel/pollen, miel/noni (decouverte de ce fameux fruit), jai loccasion de faire un tour du lieu avec cet homme (dont nous ne savons pas le nom!) et comprendre un peu sa vision. Tres beau travail, en respect, avec application, la nature lui rend bien, genereuse, tres genereuse.

Et là aussi il manque des mains pour cueillir, cultiver. Les hommes partent à lusine de gaz ou dans la municipalité et delaisse l'agriculture.. ici aussi les montagnes brulent pour faire des patures...

Repas partagé au sein de cette famille des plus accueillante où l'echange est simple, sincere.

Nous repartons le lendemain pour la Vallee Sacree, à la decouverte d'une des 7 merveilles du monde

"Kid, the next time I say let's go someplace like Bolivia, let's go someplace like Bolivia!"

Mmm.. Bolivia... comment résumer sans survoler, partager sans s'étaller..

Bien des aventures ont coulées sous les ponts dans ce pays, qui nous aura fait rever (paysages, pays sages, pays sans age.. visages... vie...), secoués (avec ses virages! au sens propre et figuré), nourris.. et en meme temps comme un peu laissés sur notre faim, dans l'image surement fantasmée que l'on avait de ce peuple bolivien proche de sa Terre, dans un respect de la nature et de son (agri)culture.. puis aussi, confrontés souvent à des difficultés de communication (choc des cultures pour sùr, avec nos tetes de gringos habillés en Quechua.. mais aussi il nous semble, comme un certain endormissement des gens.. coca, nourriture, alcool, coupure de leur racines.. encore une interpretation d'un ressenti..)

Abasourdis par..

Les mamitas nourricières (et bien nourries!) étallées dans leur étallages de couleurs, de saveurs.. L'abondance de tout, les cahuttes débordantes partout, dans les marchés, sur les trottoirs, sur les paliers.. de viandes, poissons, les légumes, les fruits, les gateaux, les soupes, les jus, les almuerzos pour 10 bolivianos...   vous l'aurez compris, on mange en Bolivie!

Interpelés par..

Les corps, de chair, et de nerfs, des plus enrobés au plus torturés..                                                      Les grands mères, mi ancetres,mi tortues, qui portent sur leur dos courbés le poid de leur histoire..           

 Ces femmes qui peuples les paysages, qui dans leur costumes maintiennent une certain folklore, une certaine coutume.. Femmes qui portent, les sacs, les enfants (qui grouillent et poussent comme des petits pains..), qui nourrissent en mangeant, qui travaillent (en dormant!), qui torchent les culs, qui pissent et passent leur vie dans la rue.. Femmes incarnées qui incarnent un pays et sa culture, femmes d'un certain monde, femmes aussi rondes que leur Terre..

De cette "Terre des Hommes" (hommage à un homme sage)

Et les hommes? certaines belles rencontres, certains partagent, certains regards...                                        

Mais pour la plupart.. ces hommes un peu fantomes, de cette coupure avec leur Terre, souvent corrompus par l'appel des mines, qui leur font oublier comment faire son potager, et souvent se noyer dans un échapatoire alcoolisé..

Avec aussi sur notre route..

Beaucoup de voyageurs (francais, à se demander s'il en reste en France!); un autre projet traversé dans cette "maison des arbres" et sa communauté.. et au fil de tout ca, nos envies et idées qui germent, pour voir fleurir le notre à terme!

Un peu plus de 5 mois et "quelques" kms plus tard donc, dernière escale bolivienne sur le lac Titicaca, époustouflant bien que denaturé par le tourisme.. avant gout surement du Pérou, de son Machupichu (et tout, et tout..)

Pérou dont nous avons franchi la porte cette nuit.. un nouveau pays, nouveau peuple, nouvelle (agri)culture s'offre à nous.. tandis que la remontée vertebrale des Andes se poursuit!

Et voilà qu'après une bonne escale dans cette capitale "venue d'ailleurs", qui nous aura abasourdis et charmée dès notre arrivée, comme l'apparation d'une cité lunaire, dans sa grandeur en relief, entourée de ces montagnes qui cotoient les cieux.. (les photos ne rendent pas compte..). Le tempsn de me refaire une identité à lambassade francaise, d'un bain de ville, de culture et de foule; mais pas trop pour ne pas ne pas se faire emporter par elle..

Après une rencontre avec Tiwanaku, et ses ruines de pierres "avec leurs dieux dedans"..

Puis enfin, après cette marche initiatique sur le chemin de l'inca; 3 jours qui en auraient merités 5 ou 6 pour profiter pleinement des paysages et lieux traverses, pouvoir respirer toutes les fleurs, se baigner dans toutes les cascades et prendre toutes les photos voulues pour partager un echantillon de l'immensité de cette chère Terre (des hommes..)
3 jours, pour se dépasser en nous et entre nous, mais pas plus donc, par manque d'autonomie alimentaire (les villages escomptés n'etaient souvent que des cahuttes vides) avec des distances et estimations de kms qui se rallongeaient à mesure qu'on marchait.. mais aussi car au programme il fallait rentrer à la Paz avant dimanche, pour prendre le bus et faire l'aventureux trajet (15h de piste pour faire 400km, bercés tout du long par cette musique qui au debut fait rire, puis sourire, puis soupir.. et bien plus encore!) qui nous menerait jusqu'aux portes du parc national Madidi, que nous nous appretons à franchir pour y rejoindre un centre en permaculture (on y revient!): www.sachawasi.org pour les curieux

Ainsi donc, nous voila partis pour une baignade tropicale de 3 semaines (normalement..), coupés d'un certain monde, mais pour connecter à un monde certain..!

En attendant de pouvoir vous en partager des bribres, on vous laisse avec toutes les photos et mots récemment livrés..

En vous souhaitant un bel été..

ps: et un joyeux anniversaire à papa Christian!

Le chemin del Choro (el Chura, clin d'oeil à Gougaud), le voyage initiatique continue.. départ de 5000m, puis longue descente de 3 jours sur le chemin des incas.

Parti avec un genou faible, dure descente escarpée, pierres qui roulent, marche sculptée dans le roc, sur ce chemin construit il y a des siècles, qui use toujours plus mes genoux (surtout le droit!). Douleur qui se reveille de plus en plus et me fait réellement agoniser, au bord des larmes, au bord des cris.. un jour..

Le 2eme commence sous les memes hospices, douleur extreme que jexperimente et qui me tient tout le jour, une douleur continue qui vous tend le corps vous courbe. Petit à petit je lache.. et entre dans cette douleur, y respire et commence à vivre avec, non plus contre mais avec, comme un autre etat d'etre.

Quelle experience de douleur qui m'oblige à faire la moitié du chemin (soit environ 48km) en marche arrière..

Et le soir, en etant dans ce genou, dans ces jambes, la douleur se fait plus diffuse et se depasse, elle est là mais n'a plus le dessus, et la vie circule de nouveau.. accueillir ce qui est sans se focaliser sur une sensation..

3ème jour, douleur oui tu es là, mais je t'accueille. Une experience s'est fait sur ce chemin, en allant profond dans la chair, puis laisser couler..

Puis vint les dernières 2h30 de chemin, pour finir ce "voyage". Indescriptible douleur, plus profonde apres ce lacher prise, cette acceptation; voila quelle me titille plus loin encore voir si cest compris! Indescriptible donc..

La lecon s'apprend petit à petit.. j'arrive tout de meme en bas (avec cette technique de marche arrière qui m'aura insufflé une vitale energie..)

Douleur, un etat d'etre

Peur, une vision des choses

Lorsque je serai à "m'aime" d'accueillir la douleur

Lorsque je serai à "m'aime" d'accueillir mes peurs

De les "com-prendre"

y entrer, les prendre comme telle, avec leur caractère, etre à meme de les aimer

alors là oui, libre je suis..

Ave!

Juste pour signaler que les albums photos sont dans l'ordre chronologique! et que les titres avec des * indiquent qu'il ya un commentaire en plus à lire!

Poser la naissance du monde contre son sein

Mère-veille du monde ensemence la ronde..

Terre mère de tous les saints..

Bols qui chantent, lune et soleil;

Eclos en paix, sur toi ils veillent..